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Mexique - Janvier/Février 2015

Etape 21 - San Cristobal de las Casas - L'âme du Chiapas

Jeudi 5 février. Journée tranquille aujourd'hui. Pas d'excursion en vue et juste le plaisir de traîner dans les rues colorées de San Cristobal de las Casas***. En remontant l'avenida 20 de noviembre, on tombe nez à nez avec un indien du spectacle du Palenque Rojo***. Ce spectacle joué depuis 2008 raconte la guerre entre les royaumes mayas de Palenque et de Tonina, le tout joué par des Indiens originaires du Chiapas. Dommage... Ce soir, nous serons sur la route de Palenque, justement. Tant pis, cela vaut quand même une belle photo-souvenir avec notre ami maya.

Calle Real de Guadalupe, on retourne au café Oh la ! la !*** prendre un bon petit-déjeuner français, avec chocolat chaud à tomber par terre, viennoiseries et pâtisseries. Des Américains ont flairé la bonne affaire... Nous aussi ! Un vrai régal. Du coup, comme on a un peu de temps devant nous, on peut jeter un coup d'oeil sur notre guide pour en apprendre un peu plus sur le Chiapas. Et là, surprise ! Si l'Etat du Chiapas est bien le plus pauvre du Mexique avec des communautés indigènes qui n'ont ni eau potable ni électricité, ni encore moins des hôpitaux, on apprend le Chiapas est pourtant l'une des plus grandes sources de richesse du Mexique. Premier producteur de café et de maïs, il occupe la deuxième place pour l'élevage. Mais ce n'est pas tout... La région possède les plus grandes réserves de gaz et de pétrole du pays... Le tout exploité sur le dos des populations indiennes. Du coup, on comprend mieux la révolution zapatiste du sous-commandant Marcos. Bref, paraît-il qu'un grand plan de développement soutenu par le grand voisin américain doit permettre à la région de se développer... Ok, on croise les doigts, on paye ce délicieux petit-déjeuner et on file assister aux cérémonies officielles de la fête nationale qui rassemblent tous les écoliers de la ville sur le Zocalo. Tiens, c'est bizarre comme l'armée est ultra présente aujourd'hui...

Dans la rue opposée à la Calle Real de Guadalupe, on file droit vers le superbe musée de l'ambre***. Le Chiapas est le seul pays d'Amérique latine où on peut extraire cette résine millénaire. Résine végétale fossilisée, l'ambre brûle en dégageant une odeur d'encens. L'ambre était déjà très recherchée à l'époque précolombienne et le Chiapas devait reverser une partie de sa production à la capitale de l'empire Aztèque où les nobles l'utilisaient sous forme de bijoux. L'ambre du Chiapas est l'un des plus beaux du monde selon les spécialistes avec une gamme de couleurs qui va du jaune au marron en passant par l'orangé et le miel. Mais le rouge reste le plus cher. C'est tout cela que nous allons apprendre en nous rendant au musée de l'ambre. On y trouve même quelques beaux spécimens renfermant d'impressionnants scorpions ! Pour la petite histoire, la création de ce musée a permis de sauvegarder l'ancien couvent du XVIIIe qui l'abrite dans ses murs. Les bénéfices servent à sa restauration...

Bon, comme on a un peu de temps devant nous après la visite de l'église de la Merced, on en profite pour remonter le bras nord de la ville***. Toujours des maisons colorées et les pentes de la montagne au bout de chaque rue. Le pendant du Templo de Guadalupe est une autre église placée haut au sommet d'une rangée de marches. Graffittis colorés et assez inspirés balisent l'ascension. Superbe vue depuis le sommet de Matamoros.

Dans la foulée, on en profite pour jeter un coup d'oeil sur l'Arco del Carmen**, une tour élevée par des religieuses en 1677 pour éviter de rompre leurs voeux d'enfermement. Et pour cause, la tour coupe la rue en deux ! Construction aux accents mudéjars...

Et bien voilà, il est grand temps d'aller plier nos bagages à la Posada Dominnycos... Parlons-en justement. Oui, bon, je sais, au moment de partir, c'est un peu fort, mais c'est pourtant celui que choisit le patron, Gilberto, pour faire son entrée en scène. Le type nous remercie d'avoir passé un "bon séjour" dans une minuscule chambre donnant directement sur le hall tout aussi minuscule. "Mais je peux vous faire visiter la belle chambre du haut qui donne directement sur les toits..." "Ah bon, parce qu'il y avait d'autres chambres ?" C'est bien le moment de venir nous en parler ! Et quelle chambre en plus, vue fantastique sur toute la ville et les montagnes environnantes. Merde alors ! Ne t'inquiète pas, mon Gilberto, on va en parler de ton hôtel à deux balles !

Ok, on redescend les escaliers en colimaçon, on grimpe dans un taxi, et on file à la gare routière. Arrivés en avance. Très longue attente avant de monter à bord du bus qui doit nous emmener à Palenque. Premier... et seul retard de tout le voyage.

Il est plus de 18 heures quand on décolle enfin de San Cristobal. Longue route de plus de cinq heures à travers les montagnes et les forêts du Chiapas. "Et merde, il pleut !" Dommage, les paysages se recouvrent d'un épais manteau de brume qui empêche de profiter pleinement du spectacle. Photos prises à la volée derrière la vitre du bus. Petite halte chez les indiens de Cosingo, puis on arrive enfin à Palenque. Posada de rêve. "Ok, Rym, on va manger dans le coin." Des Français nous suivent à la trace, puis en sortant du restaurant (pas bon), c'est le drame. La sangle de mon sac photo acheté en Malaisie l'été dernier finit par craquer. Mon D7000 plonge la tête la première. Boîtier épargné... Ouf ! Par contre, le 18-55 a morflé. Première couche de l'objectif en miette. Ok, autant enlever tout le verre brisé et faire comme si... Bingo, l'autofocus fonctionne toujours. On terminera le voyage comme ça...

 
 
 

 
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